mercredi 6 février 2008

Wilhelm von Humboldt, Essai sur les limites de l'action de l'Etat


Humboldt, Essai sur les limites de l'action de l'Etat (1791, 1792), p. 24 (Belles-Lettres)
"Les anciens se préoccupaient de la force et du développement de l'homme, en tant qu'homme ; les nouveaux se préoccupent de la prospérité, de sa fortune, de sa capacité de gagner sa vie." [...] "chez les anciens, toutes ces institutions de l'Etat maintenaient et augmentaient la force active de l'homme. Et précisément ce point de vue, le désir de former des citoyens énergétiques et contents de peu, donna pourtant plus de ressort à l'esprit et au caractère" , et p. 25 "Dans les derniers siècles, ce qui attire surtout notre attention, c'est la rapidité du progrès, la quantité et la vulgarisation des inventions industrielles, la grandeur des oeuvres fondées. Ce qui nous attire surtout dans l'antiquité, c'est la grandeur qui s'attache à toutes les actions de la vie d'un seul homme et qui disparaît avec lui ; c'est l'épanouissement de l'imagination, la profondeur de l'esprit, la force de la volonté, l'unité de l'existence entière, qui seule donne à l'homme sa véritable valeur. L'homme, et particulièrement sa force et sa culture, voilà ce qui excitait toute l'activité ; chez nous, on ne s'occupe trop souvent que d'un ensemble abstrait dans lequel on paraît presque oublier les individus ; ou, du moins, on ne songe nullement à leur moi intérieur, mais à leur tranquillité, à leur prospérité, à leur bonheur. Les anciens cherchaient le bonheur dans la vertu ; les modernes se sont appliqués trop longtemps à développer la vertu par le bonheur [...]"

2 commentaires:

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